Protéines natives, protéines laitières, protéines non dénaturées... Vous êtes perdus dans toutes ces appellations ? C’est un peu normal, alors on vous explique tout !
La « Protéine Native », c’est quoi ?
Les Protéines Natives sont à comparer avec les Protéines Fromagères, qui constituent l'immense majorité des protéines en poudre de l'industrie :
- Protéines Fromagères : lors du processus de fabrication du fromage, après pasteurisation, au moment de la coagulation (par l'ajout de présure) il reste un liquide, appelé lactosérum. C'est ce liquide qui est récupéré, et après filtration ou précipitation par ajout d’agents chimiques, on en extrait les protéines.
- Protéine Native : l'extraction des protéines se fait directement à partir du lait liquide et non pas à partir des restes obtenus lors de la fabrication du fromage.
La première méthode est utilisée en masse, car elle n’est pas chère et elle permet donc de produire à moindre coût des protéines de moins bonne qualité.
Pourquoi de moins bonne qualité ?
Tout simplement parce que la fabrication du fromage entraîne :
- L’ajout d'éléments (comme la présure, ou d'autres ingrédients),
- Le chauffage du lait qui abîme les protéines, en les dégradant,
- De plus, d'autres éléments chimiques sont ensuite utilisés au cours du processus pour retravailler la protéine, pour la blanchir par exemple.
La protéine native permet d'éviter toutes ces étapes qui dégradent le produit.
Et les Protéines Laitières alors ? Qu'est ce que c'est ?
Cette appellation est parfois utilisée, cependant elle n'est pas du tout claire. En effet, même si la protéine a été fabriquée à partir des résidus de l'industrie fromagère, elle est quand même laitière, vu que le fromage est fabriqué avec du lait.
C'est donc parfois une appellation trompeuse qui ne veut pas dire grand chose.
Et la protéine « non dénaturée » ?
Par principe, la protéine fromagère est donc dénaturée.
La protéine native, si elle est bien traitée reste « non dénaturée » jusqu'à ce que vous la consommiez. Il existe certains processus de production qui utilisent de la protéine native puis la traitent de manière moins douce, par exemple par chauffage, pour la pasteuriser. Cela va partiellement la dénaturer.
Pour obtenir une « Protéine Native Non Dénaturée, il faut donc la filtrer sans ajout de produits chimiques et utiliser une pasteurisation douce, donc ne pas la chauffer à haute température.
Pourquoi c’est mieux ?
Une protéine dénaturée est une protéine qui est en partie dégradée, découpée. Cela peut sembler une bonne idée, car à première vue on pense que le corps n’a besoin que des acides aminés libres, et donc qu'en découpant la protéine, on lui facilite le travail. Mais ce n'est pas tout à fait vrai, car votre organisme a aussi besoin de protéines entières.
De plus, l'ajout de produits chimiques et le chauffage à haute température vont détruire des fractions biologiquement actives naturellement présentes dans les protéines du lait.
Au final, une protéine dénaturée apporte simplement des protéines qui ne sont pas complètes, alors qu'une protéine non dénaturée apporte des protéines avec une valeur biologique la plus haute possible, ainsi que des fractions biologiques qui contribuent au maintien et à l’augmentation de la masse musculaire et d’une ossature normale et une forte dose de leucine (l’acide aminé le plus anabolisant). C’est donc plus que de la "simple" protéine.
Pourquoi c’est plus cher ?
La protéine native est plus cher car la matière première est plus chère : on part directement du lait, et non plus des restes de la fabrication d'un produit industriel (qui ne vaut pas grand chose).
Les étapes de fabrication impliquent en plus : la non utilisation de produits chimiques et le maintien du produit dans des conditions sanitaires parfaites sans le chauffer. Cela implique donc des installations industrielles bien plus complexes. Et enfin, comme le marché est encore assez peu développé pour ce type de produit, il n’y a pas d’effet d’échelle qui permettrait de réduire le coût.